Ipsos réalise une étude sur les frais bancaires pour Fortuneo

Depuis 2008, les banques ont l’obligation d’envoyer à leurs clients, au mois de janvier, leur relevé global des frais bancaires pour l’année écoulée. En décembre 2010, Fortuneo a donc demandé à Ipsos de réaliser une étude qui permettrait de connaître le ressenti des Français vis-à-vis de ces frais et de leur établissement bancaires. La structure virtuelle au slogan désormais très célèbre – « Arrêtez de banquer » – a tenté de mettre ainsi en évidence le mécontentement et les nouvelles aspirations des Français dans ce domaine.
A la demande de Fortuneo, Ipsos a réalisé une étude visant à révéler le ressenti des Français vis-à-vis de leur établissement et de leurs frais bancaires. Menée du 7 au 10 décembre 2010, sur un échantillon de 1020 internautes âgés de 16 à 64 ans, cette enquête aux résultats parfois surprenants, s’avère très révélatrice de ce que sont les banques à l’heure actuelle. Ainsi, 41 % de l’échantillon déclare ne pas avoir connaissance du relevé annuel de frais bancaires qui leur a été envoyé l’an dernier et 58 % des personnes interrogées ne connaîtraient pas le montant exact de leurs frais bancaires. Pourtant, près de huit personnes sur dix jugeraient ces coûts trop élevés et parfois injustifiés. Par conséquent, 71 % de l’échantillon estimeraient que le projet d’envoi mensuel des frais bancaires améliorerait la lisibilité des tarifs et favoriseraient la transparence.
Certaines facturations d’opérations sembleraient par ailleurs injustifiées. Ainsi, 87 % des personnes interrogées ne comprendraient pas pourquoi les retraits bancaires en DAB seraient payants et 77 % de l’échantillon trouverait « anormal » le paiement d’opérations de virements vers d’autres banques. Enfin, plus de la moitié jugerait la cotisation pour la carte bancaire injustifiée. L’étude menée par Ipsos pour Fortuneo révèle globalement un manque de transparence des banques quant à leurs différentes offres. Ainsi, 22 % des personnes interrogées ne sauraient pas si elles possèdent un package bancaire (contre 13 % en 2009). Dans l’échantillon, prés de la moitié des individus (qui en détiennent un) estimerait que celui-ci ne leur permet pas de réaliser des économies, dans la mesure où ils seraient 82 % à ne pas en utiliser tous les produits et services.
Ces différents mécontentements inciteraient les consommateurs à comparer les tarifs et à penser à changer de banque. Ainsi, 59 % de la population interrogée envisagerait de comparer les frais bancaires dans les six prochains mois, grâce à la mise en place de l’extrait standard des tarifs notamment. Même si 70 % des personnes interrogées songeraient à changer de banque pour réaliser des économies (contre 54 % en février 2010), 58 % de l’échantillon estimerait cette démarche difficile à accomplir. Si elles devaient effectivement choisir un nouvel établissement bancaire, 30 % des personnes interrogées ont affirmé qu’elles seraient prêtes à se tourner vers la banque en ligne, contre 25 % en 2009. Cette étude permet donc de conclure que face aux frais bancaires élevés et au manque de transparence, les consommateurs envisagent la banque en ligne comme une solution alternative.
Rébecca Lazzerini.
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