Les banques traditionnelles, bientôt toutes virtuelles ?

23 juin 2013Pas de commentaire
Les banques traditionnelles, bientôt toutes virtuelles ?

L’apparition des banques en ligne, il y a une dizaine d’années, a mis à mal les établissements bancaires classiques qui, dans l’incapacité de proposer des tarifs aussi attractifs que ceux de leurs concurrentes virtuelles, ont perdu peu à peu des parts de marché. Aujourd’hui, face aux réalités de notre époque, et dans un contexte économique difficile, les banques traditionnelles souhaitent s’adapter aux nouvelles exigences du secteur, en convertissant progressivement leur modèle. Après avoir offert à leur clientèle la possibilité d’accéder à leurs services en ligne, certaines ont décidé de supprimer plusieurs de leurs agences physiques, afin de tenter l’aventure du virtuel.

Bien qu’elles ne représentent aujourd’hui que 3 % des parts de marché, les banques en ligne font suffisamment d’ombre aux établissements bancaires traditionnels pour pousser ces derniers à pénétrer véritablement leur secteur, afin de ne pas prendre le risque d’être complètement dépassés dans quelques années. Loin d’être un feu de paille, le phénomène des banques virtuelles ne cesse de prendre de l’ampleur, et les établissements bancaires en ligne semblent être finalement devenus, contre toutes
attentes, les banques du futur. Pour faire face aux nombreuses difficultés qu’elles rencontrent à l’heure actuelle, les structures classiques ont tout simplement décidé de s’approprier le modèle des établissements bancaires virtuels (et de l’accepter comme une juste évolution), afin de réduire leurs frais et de (re)conquérir les clients.

Ainsi, la Société Générale a annoncé, au mois de mai dernier, qu’elle supprimerait plus de 1000 postes d’ici à 2015, en raison d’une baisse de 50 % de son résultat net en 2012. Cela signifie, en d’autres termes, que plusieurs agences physiques devraient également fermer. Quand on sait que Boursorama est l’une des filiales de la Société Générale, on peut aisément conclure, qu’après comparaison de l’évolution des deux entités, le groupe ait pris certaines décisions concernant l’avenir… En 2012, BNP
Paribas a également accusé une baisse de 45 % de ses bénéfices. Une information diffusée dans la presse presque au même moment que l’annonce de la création de sa toute nouvelle banque en ligne intitulée « Hello bank ». Il devient alors difficile de ne pas, là encore, tirer de conclusions…

Aujourd’hui, face aux réalités du marché et au contexte économique difficile, les banques traditionnelles contre-attaquent de différentes manières. Certaines décident de licencier et de fermer des agences physiques, afin dé réduire leurs coûts de fonctionnement (loyers, salaires, charges fixes) et de faire des économies, mais également pour se recentrer sur des activités plus porteuses. D’autres choisissent de se convertir, d’aller chercher les clients là où ils se trouvent et de combattre avec les
mêmes « armes » que leurs concurrentes… Seul l’avenir dira quelles décisions étaient les bonnes, mais une chose est sûre, le secteur bancaire est en train de connaître un véritable bouleversement.

Rébecca Lazzerini.

Laissez un commentaire!

Retour accueil »
Tableau comparatif »
Tous les articles »
Témoignages »