Quels succès pour les banques en ligne en Europe ?

14 juin 2013Pas de commentaire
Quels succès pour les banques en ligne en Europe ?

En France, le succès des banques en ligne ne fait aucun doute, mettant même en difficulté les établissements traditionnels. Mais en Europe, les résultats des structures bancaires virtuelles semblent beaucoup plus contrastés, comme l’évoquait le bilan d’activité de Boursorama, au premier trimestre 2013.
Différents modèles de banques en ligne ont émergé sur le vieux continent, mais quels sont ceux qui tirent véritablement leur épingle du jeu ?

Dans le domaine, le Royaume-Uni s’est révélé être un précurseur en Europe, puisqu’il s’agit du premier pays à avoir accueilli une banque exclusivement en ligne, intitulée « First Direct », en 1992. Toutefois, si les établissements bancaires virtuels se sont développés en Grande-Bretagne, au cours de ces dernières années, leur activité principale ne concerne pas les comptes courants – les Anglais préfèrent rester dans une banque traditionnelle pour ce type de service – mais plutôt l’épargne. Aujourd’hui, les banques en ligne sont toujours présentes dans le pays mais ne remettent pas en question le système classique, comme cela peut être le cas en France.

En Allemagne, le secteur commence à être saturé mais « Fidor Bank » semble se démarquer. Pourtant, il s’agit encore d’une petite structure, comparée aux établissements bancaires français. Pure Player, créée en 2009, elle rassemble aujourd’hui une petite cinquantaine de salariés, compte 160 000 membres Facebook (dont 27 000 ont un compte), et elle est cotée en Bourse. Elle propose des services innovants et originaux, comme le taux d’épargne qui grimpe en fonction du nombre de « like » sur sa page du réseau social. Elle ferait donc figure d’exception, au milieu des « gros » du secteur, ce qui pourrait l’amener à réellement émerger…

Aux Pays Bas, ING Direct reste la « star » des banques en ligne. Véritable pionnière, depuis son lancement en 1997, son concept a fait le tour du monde, et s’est fait une belle place en France, où elle reste l’établissement bancaire virtuel leader. Malgré une
croissance fulgurante, elle est aujourd’hui en mauvaise posture. Depuis 2011, elle est revendue par « morceaux », filiale par filiale, afin de répondre aux exigences de Bruxelles, en contrepartie des aides publiques qu’elles avaient reçues en 2009. Pour l’heure, il n’est donc pas prévu qu’ING Direct se développe dans d’autres pays ou que de nouveaux produits (comme le crédit immobilier) voient le jour.

En Italie, les banques virtuelles rencontreraient un joli succès. En effet, 10,7 millions de comptes en ligne auraient été ouverts (selon une enquête du journal allemand « Focus Money »), un nombre trois fois supérieur à celui de la France. D’ailleurs, ING Direct s’y porterait plutôt bien, puisqu’elle compterait dans ce seul pays plus d’un million de clients, déçus par leurs banques classiques. L’Italie dénombre peu de Pures Players dans le secteur, la plupart des offres émane des banques traditionnelles, qui
proposent également leurs services en ligne.

Rébecca Lazzerini.

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